L'avis de Cassiopée La série Ticoco permet d’aborder des sujets délicats avec des enfants. En partant des aventures de trois singes amusants et attachants, les auteurs ouvrent la possibilité de dialogues et discussions qui auront du sens. Au début de l’ouvrage, les personnages sont présentés. Il est possible de s’y référer lorsqu’on raconte afin de bien visualiser. En donnant la parole à des animaux, il sera peut-être plus facile pour les jeunes de s’exprimer, il n’y aura pas de comparaison. À la fin, des pages références, très claires, sont là en cas de besoin. J’ai trouvé astucieux de faire le lien entre les plumes qui perdent leurs couleurs et le mal-être de Mimi Perroquette. Quand on raconte l’histoire on peut établir un parallèle avec la joie de vivre et faire parler ceux qu’on sent tristes ou « éteints ». Les dessins magnifiques sont bien colorisés et les textes sont bien ciblés. J’ai apprécié qu’ils ailent à l’essentiel sans trop en faire. Le papier est d’une qualité superbe et le rapport qualité/prix est excellent ! Le thème, cette fois-ci, est important, grave, il s’agit du corps qui appartient à chacun. Avec cet album, les échanges peuvent être lancés. Il faut rappeler à chaque petit ou plus grand que les adultes doivent les respecter. Même si la situation n’a jamais dérapé, redire les choses est essentiel. À lire en classe, en bibliothèque, à la maison ….
Ed-Ella: Auteure : Anne Surrault | https://wcassiopee.blogspot.com/2025/03/ticoco-et-le-voleur-de-couleurs-danne.html
L'avis de Cassiopée Clémentine et Louis sont mariés. Ils habitent dans un village et sont agriculteurs. Leur fille unique, Claudine, ne reprendra pas la ferme. Après des études, un concours, elle devient météorologue et s’installe à Paris. Elle fait la fierté de ses parents, même si son père pense que la plupart du temps, la météo annoncée n’est pas la bonne et que ce métier est bien particulier. Sa mère est bien copine avec Lucie, la voisine qui est veuve. Elles papotent souvent toutes les deux. La vie est simple dans ce coin de France, le facteur s’arrête pour boire le café, on vit un peu « à l’ancienne ». Claudine est choisie pour présenter les prévisions météorologiques à la télévision et elle décide d’offrir un ordinateur à ses parents. D’abord réticente, persuadée qu’elle va faire repartir cette « machine », la maman finit par s’habituer. Elle conseille même à sa voisine de se lancer et d’avoir un PC ! De clic en clic, elles se laissent, toutes les deux, entraîner dans des relations virtuelles, pas toujours bien maîtrisées. Elles sont un peu naïves, trop confiantes face à la découverte d’internet. Dans ce roman, l’auteur rappelle qu’il faut avoir du recul sur tout ce que peut générer internet. Il faut mettre en garde les personnes âgées autant que les adolescents ! C’est le récit d’un quotidien ordinaire, bouleversé par l’arrivée d’une forme de modernité qui change les liens que les gens ont entre eux. Les protagonistes doivent comprendre les limites de ce genre de communication.
Christine Chancel: chroniqueuse sur rdio Coquelicot | https://www.partagelecture.com/t31759-chancel-christine-la-face-cachee-des-blogs-lol
L'avis de Cassiopée Ce recueil est le récit d’un jeune garçon, Antonin Courbet, que l’on voit grandir jusqu’à ce qu’il devienne un homme. C’est lui qui se raconte dans ce roman, à la première personne. Enfant, curieux de tout, intéressé par les mathématiques, il s’est « cultivé » tout seul, apprenant (et comprenant) dans des livres d’excellent niveau (au-dessus de son âge). Plein d’ambition, d’envie, il a découvert et passé un concours alors qu’il n’avait que treize ans. Le début d’une vie où le besoin de reconnaissance a pris beaucoup de place. Jalousé par certains membres de la famille, Antonin a tenu bon, soutenu par ses parents admiratifs de sa réussite. Ces derniers se sont mis à souhaiter toujours plus. Plus de succès, plus de mentions, plus, plus… Un peu comme si tout cela allait leur apporter plus de pouvoir dans leur vie quotidienne ….. La pression était-elle trop forte ? Antonin, lui, sentait bien qu’il avait déjà fait le maximum, la flamme s’était éteinte, il n’avait plus foi en ses capacités, plus de « jus » … Mais quand tout le monde vous étiquette « intelligence exceptionnelle », vous ne pouvez pas décevoir. Alors il a continué et s’est heurté à de nombreux obstacles, est-ce qu’il allait s’écrouler ? C’est avec une plume agréable, vive, qu’Alexandre Cabot porte une réflexion fine sur les relations humaines, parfois soumises au diktat du « paraître ». Antonin voit certaines personnes se détourner de lui parce que sa situation professionnelle n’est pas en adéquation avec la leur. C’est la désillusion pour lui. Le quotient intellectuel ne mesure pas l’humanité et c’est bien dommage…. La personnalité du personnage principal est intéressante, il essaie de rester droit, de s’en sortir, de ne pas être déstabilisé par les pertes de repères, les remarques pas forcément sympathiques. Le regard des autres est parfois bien lourd…. L’histoire est très réaliste, tant dans le comportement des uns et des autres, que dans les relations d’Antonin avec ceux qu’il rencontre au fil des pages. J’ai eu beaucoup de plaisir à cette lecture à travers laquelle l’auteur nous rappelle la différence entre « réussir dans la vie » et « réussir sa vie ».
Ed-DOURO: Alexandre Cabot | https://wcassiopee.blogspot.com/2024/05/de-lumiere-dor-et-de-plomb-dalexandre.html